UN KILO DE POMMES : PLUS LOURD POUR LES PAUVRES !
Dimanche soir, Nicolas Sarkozy a présenté le énième plan d’austérité du gouvernement Fillon. Une mesure phare : la hausse de 1,6 % de la TVA qui passerait de 19,6 à 21,2 %, à effet du 1er octobre. Objectif : diminuer les coûts salariaux en supprimant les cotisations patronales finançant la branche famille de la sécurité sociale pour tous les salaires jusqu’à 2,1 SMIC. La suppression serait ensuite dégressive Jusqu’à 2,4 SMIC. Ainsi, les plus de 13 milliards d’euros récupérés par les entreprises seraient essentiellement financés par la hausse de l’impôt le plus injuste qui soit : celui qui, en pourcentage, pèse le plus pour les pauvres !
Reprenons : vous percevez un salaire de 1000 euros, un kilo de pommes à 2 euros vous coûtera 0,2 % de cette somme ; la dépense ne s’élèvera qu’à 0,02 % d’un salaire de 10 000 euros ! La baisse des cotisations sociales des entreprises est une très vieille revendication patronale. Le président de la République décide de la satisfaire. Si l’argument martelé par la droite consiste à défendre une baisse des prix des produits fabriqués en France et un renchérissement des marchandises importées, rien ne dit que cette diminution du coût du travail ne profitera pas davantage au capital. Au cours des 25 dernières années, le salaire moyen en euros courants a doublé tandis que le montant des dividendes versés aux actionnaires était multiplié par 13 ! Alors faut-il diminuer le coût du travail ou celui du capital ? Les richesses créées dans l’entreprise sont le fruit du travail des salariés. Il est tout à fait normal qu’elles servent à les rémunérer et à financer la santé, la retraite, le chômage, les accidents du travail et la politique familiale.
C’est un choix de société solidaire !
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